Des cours de nutrition pour les écoliers

Au delà de la santé, la MSA entend reconnecter l’alimentation et l’agriculture, « Du champ à l’assiette »

C’est à l’initiative de la Mutualité so­ciale agricole Brenne-Val de l’Indre que la commune de Migné, représentée par ses adjoints, a inauguré le 17 décembre le programme Du champ à l’assiette, un programme de promotion santé sur le thème de l’alimentation. Il s’agit d’une véritable éducation nutritionnelle qu’en­tend promouvoir la MSA au travers de la reconnexion de l’agriculture à l’alimenta­tion dans les territoires. Patricia Keller, sa présidente à l’échelon local, explique : <i Nous intervenons dans différents do­maines liés au monde agricole, aussi bien pour la prévention santé, la sécurité au travail, les risques professionnels, le sou­tien aux exploitants ou l’accompagnement de leurs projets. Le programme que nous présentons aujourd’hui-est tourné vers les écoliers de Rosnay et Migné.

Il est encore en construction et va évoluer dans les mois qui viennent, tout au long de l’année scolaire, autour d’un fil rouge: la santé par une bonne alimentation. » Au travers d’ate­liers dédiés à l’équilibre alimentaire, aux règles de base de la composition des repas mais aussi à l’invitation des parents et grands-parents à venir participer à un re­pas intergénérationnel ou à des rencontres de producteurs locaux, les écoliers sont au cœur d’une démarche de sensibilisation pour une nutrition saine. Durant l’inau­guration, les quatorze écoliers des classes de CE2, CMl et CM2 se sont rendus dans le centre d’art performatif Boucherie situé en face de la mairie. Bonnie Tchien Hwen Ying, sa directrice, explique : « Nous cher­chons toujours à trouver des associations entre le monde rural et les arts. Nous avons créé Boucherie pour cela. Après le parcours poétique Mignonne … allons voir si la rose en mars prochain, qui va cheminer sur dix lieux différents, nous lancerons en juil­let 2022 le label Art et terroir, le label des pratiques créatives et coopératives entre art et artisanat. Nous voulons vraiment utiliser l’art au profit de l’éducation pour la santé. »

Après la visite du centre, c’est en direction de la cantine que les enfants se sont ensuite dirigés. Et au vu des liens chaleureux qu’ils entretiennent avec leur cantinière, Lydie Masson, qui leur cuisine des repas sains et équilibrés, on comprend combien ils ap­précient ce moment de partage à l’heure du déjeuner. Que ce soit pour l’art ou pour la nutrition, associer les enfants aux dif­férents projets ne peut qu’être positif car ce sont souvent eux qui « éduquent » leurs parents au travers de leurs découvertes. Ils pourront ainsi faire des choix éclairés pour leur alimentation, en étant soucieux d’une agriculture durable de qualité et de proximité, et se construire des souvenirs citoyens et culinaires pour toute leur vie.

Joëlle Socko-Graver

L’Echo du Berry, 23 décembre 2021